Dimanche 23 décembre 1787
Cher journal,
Les faits qui
se sont produits aujourd'hui m'ont profondément marqués:
La veille, un
bateau a débarqué sur l'île et j'ai fait le choix de ne pas la
quitter. J'ai compris que ce serait sur Speranza que je vais passer
la fin de mes jours.
Après avoir vécu environ
28 ans de vie sauvage, je ne supporterai plus de retourner à l'état
civilisé.
L'aube
suivante, mon sommeil a été troublé: moi, m'étant habitué à
la
nourriture légère que m'a fourni l'île pendant tant d' années,je
ne
pouvais plus digérer cet amoncellement de nourriture grasse et
salée.
Effectivement,
j'ai extrêmement mal dormi. Je me suis alors dirigé pour me
réconforter, vers le hamac de Vendredi, qui, lui aurait dû dormir
paisiblement.
Mais, ô surprise! Son hamac était vide!!!
Inquiet, je me suis
lancé à sa recherche,
Une dizaine de
minutes plus tard, toujours pas de trace de Vendredi.
La panique
m'a envahi.
J'allais
m'évanouir de malaise et de tristesse! J'étais accablé de douleur!
Je me suis mis à
pleurer: m'avait-t-il abandonné? Lui, si fidèle! Nous si complices!
Après vingt-huit ans de vie commune, aurait-il préféré ce bateau
blanc? Ce que je n'ai pas compris, c'est que lorsque je me suis retrouvé
sur le rivage, les deux pirogues étaient encore présentes.
La déprime
m'a envahi et j'ai pensé retourner au fond de la grotte.
En chemin,
pratiquement écroulé de tristesse, j'ai été arrêté dans
ma déambulation par un garçon très fin. J'ai alors reconnu le mousse du Whitebird. Je suis resté bouche bée.
ma déambulation par un garçon très fin. J'ai alors reconnu le mousse du Whitebird. Je suis resté bouche bée.
Il s'est
présenté d'une voix timide et d'un geste vif, il me dit son nom : Jean Neljapaev.
Nous sommes
montés sur le massif rocheux pour apercevoir le Whitebird, un petit
point qui s'effaçait dans ce si vaste horizon.
J'ai décidé d' appeler le
nouvel habitant de l'île: Dimanche, le jour des fêtes.
Camille, Jade et Quentin
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