Je
me promenais dans une grande forêt peuplée d'immenses sapins
verts.Des feuilles jaunes, orange, rouges et marron recouvraient le
sentier sur lequel mon cheval et moi trottions. J'arrivai au bord
d'un ruisseau où des poissons frétillaient. J'attendais depuis
plusieurs semaines qu'une quête se présente à moi. Cela faisait si
longtemps que je n'avais pas sorti mon épée flamboyante de son
fourreau pour vaincre une affreuse bête. Mais rien de tout cela ne
m'arriva ; enfin rien, c'est un grand mot. Environ dix minutes plus
tard, un mugissement me parvint d'une grotte que je n'avais pas
remarquée auparavant. Je m'approchai, quand je vis jaillir une
grande flamme de la grotte. Puis un grand dragon sortit !! Que dis-je
?! Un gigantesque dragon ! Un affreux monstre affamé ! Pendant une
seconde, la peur m'envahit. Le monstre était d'une couleur verdâtre,
avec de petites oreilles, de grands pieds aux ongles jaunes, et son
odeur était répugnante : un mélange d'excréments et de moisi.
Son antre sentait la viande, le sang. Des os jonchaient l'entrée.
Aux alentours, des arbres morts et déracinés, des branches cassées,
plus de verdure, et le ciel était sombre. Ce monstre, cette quête
qui se présentait à moi, je l'attendait depuis si longtemps ! Le
combat commença. Je sortis mon épée et j'attaquai le dragon qui me
répugnait tant. Je fonçai et je lui effleurai l'oreille, je voulais
le toucher à tête. J'essayai une seconde fois, le visant cette
fois-ci au ventre. En tant que chevalier, je devais faire preuve
d'ingéniosité et d'habilité pour vaincre la bête.
Après
avoir réfléchi quelques secondes, je décidai de détourner
l'attention du dragon en le faisant souffrir. Je soulevai un gros
rocher, une énorme pierre. J'y mis toutes mes forces, de la sueur
perlait sur mon front. Puis, je me déplaçai lentement vers le
dragon,et lâchai le rocher sur sa queue. Le monstre hurla de douleur
et cracha des flammes dans tous les sens. Je couru vers l'arbre le
plus proche pour grimper au sommet. Une fois perché sur une branche,
je me jetai au cou du dragon en évitant les flammes, et lui coupai
la tête. Son sang gicla sur mon armure, abîmée par le feu. Puis le
dragon s'effondra sur le sol. Je rangeai mon épée, sellai mon
destrier, et repartis, heureux, fier d'avoir accompli cette quête.